20/09/2016

Parcours en images


Comme je l'ai dit dans le précédent post, avant de vous présenter les créateurs présents sur Boom Boom, j'aimerais me présenter moi-aussi.
Oui parce que finalement je suis assez discrète sur mon parcours, sur qui je suis,  sur ce qui a fait qu'un jour j'ai décidé de monter Boom Boom, sur ce qui me pousse à soutenir la jeune création et les indépendants. 
Cette idée n'est pas sortie de nulle part! Ça fait des années que c'était en projet et puis que je n'arrivais pas à franchir le cap pour de multiples raisons.

Alors commençons:
(Je vais essayer d'être synthétique et de ne pas trop m'éparpiller)

Cette petite fille là c'est moi :)

 J'ai dessiné beaucoup et très tôt. À 5 ans ma maman m'a inscrite au Conservatoire d'Arts Plastiques.
À 6 ans j'ai eu mon premier appareil photo. Alors je dessine et je fais des photos, et ensuite je n'ai pas arrêté. Et puis dans ma famille il y a beaucoup d'appareils photo, mes cousins dont c'est le métier, mes parents pour le loisir, mais un loisir très appliqué. Et puis dans la boite Delacre du placard de chez mes grands-parents les photos de mon grand-père avec les bords dentelés.
Mon oncle avec des boucles anglaises habillé en fille (parait-il que c'était comme ça à l'époque), la libération de Paris (pour les lecteurs les plus jeunes, oui mes grands-parents ont vécu la guerre ce qui fait de moi une personne plus si jeune), et tant d'autres encore, je les regardais et re-regardais avec fascination.
Et puis je m'inscris en Histoire de l'Art à la Sorbonne, mais lorsque je passe mon oral d'Arts Plastiques au Bac, on me convainc qu'il faut que je pratique et ne me cache pas derrière des livres. C'était assez bizarre, j'avais toujours pensé que c'était un loisir, un plaisir, de créer mais pas que je devais en faire mon "métier". Moi qui ne suis pas du tout à l'aise à l'oral, je ressors de là assez contente, et les jurys me disent que dans ce lycée où j'ai passé l'oral il y a une classe "expérimentale" préparatoire aux grandes écoles d'Art (si je peux me permettre leur site à besoin d'un coup de jeune!), et que ce serait intéressant que je l'intègre. Je rentre chez moi un peu chamboulée par tout ça, je ne sais pas quoi en penser, j'en parle à ma mère évidemment. Et puis on conclut que comme je n'ai que 17 ans je peux me permettre de prendre une année pour expérimenter justement. 
La machine est lancée! Ensuite je poursuis mes études à l'Université de Paris 8 en Photographie & nouveaux médias, puis l'École Européenne Supérieure de l'Image à Angoulême (c'est les Beaux Arts pour faire court). J'y passe mon temps entre le labo photo et les ordis. Je découvre la photo numérique avec le Mavica de Sony qui stocke ses photos sur disquettes! Haha des disquettes quoi! J'ai pas utilisé ce mot depuis.... longtemps (gros coup de vieux d'un coup).
Pendant toutes ces années d'études et encore après je fais une sorte de recensement de lieux abandonnés ou vides. Je traine en quête de territoires délaissés qui me raconteraient des histoires. Il y a une part d'adrénaline, de mystère et d'aventure dans ces errances. Surtout qu'avec du matériel argentique il fallait en plus attendre avant de pouvoir découvrir le fruit de ces pérégrinations.
Un de mes amis m'amène aux régies Renault sur l'Île Seguin à Boulogne-Billancourt, l'endroit est complètement fou et démesuré, c'est le point de départ d'une longue série.
 
Je continue ma quête un peu partout ailleurs pendant quelques années.




Mon premier travail en tant que photographe (toujours en argentique époque oblige) c'est ça, un reportage sur les centres aérés en région parisienne, j'avais vraiment adoré faire ce truc là.



Si vous êtes curieux on peut en voir un peu plus par ici et

J'ai continué à faire des images comme ça avec les appareils que j'avais sous la main n'étant pas très inspirée par l'ère du numérique.


(Ne me demandez pas pourquoi mes images sont toutes décalées, je n'en sais rien, on va faire abstraction de ça.)

Bon et la suite c'est beaucoup de travail en freelance (pas forcément très intéressant à montrer) et puis des années de création avec ma marque La Collecte. J'ai pendant un long moment fait des bijoux, qui étaient distribué en boutique et que je vendais en direct aussi, et également de la porcelaine, du design textile et de la papeterie.

À la fin de mes études j'avais en projet d'ouvrir un lieu mixte ouvert à la création. Un lieu où je présenterais des créateurs de tous horizons et aussi une sélection de vintage, parce qu'à l'époque je chinais déjà beaucoup. Ce projet c'était "La Collecte", le nom vient de là pour ceux qui m'ont connue avant ;) Et puis par manque de budget, de soutien et de courage aussi peut-être, je me suis contentée de vendre et de créer mes propres bidules en ne perdant pas l'espoir de le réaliser un jour.
Avec La Collecte, ce qui m'a plu au-delà de faire des bijoux et créer des collections, c'était surtout de créer des univers, les bijoux, le stylisme, la photo, les retouches, tout ça dans le but de proposer une petite histoire.


À côté de ça il y a aussi le travail en tant que graphiste et puis les trucs plus art contemporain, mais on verra plus tard parce que ça commence à faire bien long pour une fille qui voulait être synthétique.

Enfin, c'est une façon de se présenter, pour ceux qui ne me connaissent que via les réseaux sociaux ou ma boutique et qui peuvent se demander d'où je sors! Parfois on est curieux, on se demande qui sont les personnes derrière des "vitrines" (enfin je sais pas vous mais moi je suis une fille très curieuse).

Alors voilà, Boom Boom c'est enfin l'accomplissement de ce souhait que j'ai depuis si longtemps de mettre en avant des créateurs de talent, émergents ou pas, mais qui à mes yeux ont quelque chose de singulier. Parce que le milieu de la création et des travailleurs indépendants, je le connais, de par mon expérience mais aussi de part tous les gens avec qui j'ai étudié et construit ma vie d'adulte. C'est vraiment un milieu pas facile et qui demande beaucoup de ténacité, mais je ne pourrais pas vivre sans lui. 
Vendre et acheter indépendant c'est pour moi une façon de soutenir ces créateurs et aussi sortir d'une économie de consommation de masse et standardisée. On choisit mieux et bien. On choisit autant le produit que la personne qui créé avec sincérité et qui nous touche.
Sélectionner des beaux produits qu'on ne voit pas partout, proposer quelque chose d'exclusif et intemporel, c'est ce que j'essaye de faire ici <3

Et franchement si vous avez eu le courage de me lire jusqu'au bout merci beaucoup parce que c'était bien long (et sûrement répétitif des fois), mais j'en garde un peu pour plus tard ;)

À très vite

Carine

2 commentaires:

  1. lecapricedelola21/09/2016 20:34

    Carine, merci de partager votre parcourt et vos expériences vécus illustré avec des photos. J'aime déjà votre façon d'écrire sur votre blog, comme si on était en face de vous. J'attends avec impatience la présentation des créateurs que vous soutenez. En plus de vous suivre sur vos deux comptes Instagram, je vais pouvoir rallonger le plaisir de découvrir vos délicates photos et de vous lire ici. Que l'aventure Boom Boom continue de plus belle !
    Lola, une nouvelle bordelaise.

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    1. Merci beaucoup Lola pour ce commentaire qui me touche énormément. C'est pas un exercice que j'affectionne particulièrement de parler de moi, j'aime garder ma part de secrets :) Mais je me rends compte aussi que connaitre un peu les gens parfois peut-être assez agréable, et comme je ne suis pas là uniquement pour vendre des produits mais aussi pour partager mes passions et ce qui m'anime, je me suis dit que c'était l'occasion d'être un peu plus bavarde ;)
      À bientôt alors, ici ou ailleurs ;)
      Et bienvenue à Bordeaux!

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